[Lundi 18 septembre #5 - Information volatile]

Lundi 18 septembre, C…



Les enfants, ça ramasse tout, écrit Annie Dillard dans Pélerinage à Tinker Creek que décidément je lis très lentement. Oui. Les poches du pull gris de ma fille, hier, étaient remplies de cailloux.


*


La mi-septembre est passée, et j’ai l’impression d’avoir franchi un cap ; la rentrée, et tout ce qui se renouvelle tous les ans, s’est renouvelée, ça y est ; on va pouvoir se poser, prendre un rythme de croisière ; on est au large, la houle se calme un peu, l’année qui s’annonce est à peu près cartographiée, on a repéré les hauts-fonds et on tapote le baromètre. Si j’en crois ce que j’observe de mon cycle, j’ai ovulé ce week-end : la pente se fait descendante, ce n’est pas celle que je préfère – mais je suis contente de constater que je suis capable, maintenant, de me ménager suffisamment d’espace pour être en mesure d’attraper au vol des informations aussi volatiles que ce matin, c’est jour de pesanteur.

Simplement prendre note, prendre acte ; vivre les jours avec ce filet tendu en travers de mon expérience pour attraper au vol ce qui parle de mon moi-de-dessous et qui influe sur mon moi-de-dessus ; une sorte d’attrape-rêves tissé sur-mesure et arrimé à mes boulons ; j’en suis l’aragne et la rivière coule entre ses fils.

Commentaires