Arrêt sur image ces dernières semaines : l’heure était à la fois au repos après mes histoires de sinus opérés, à la redécouverte de ce que ça fait de re-dormir enfin de vraies nuits et aux retrouvailles avec quelque chose d’une vitalité que j’avais oubliée. J’ai mis toute mon énergie à ressentir plutôt qu’à prendre des notes.

Et donc, maintenant, je bouillonne.

On arrive aux congés de fin d’année, quelque chose se pose, nécessité, moment, hiver, solstice peut-être ; je ne l’ai pas vu arriver, le solstice, cette année. J’ai écrit hier dans mon carnet : peut-être que ce n’est pas plus mal de ne pas l’avoir vu arriver. C’est une information : je suis occupée. J’ai l’esprit pris – il était vacant ces derniers mois, rétif à toute occupation

Toute la subtilité, à présent, va être de doser dans le quotidien ce que j’ai dû apprendre à mon corps défendant durant l’année qui vient de passer : le manque de sommeil m’a imposé une discipline de fer. J’ai dû me demander en permanence : de quoi ai-je besoin ? Manger. Dormir. Me poser. Laisser passer une heure, deux heures, trois heures. Me lever, cuisiner un repas. Être triste. Plier du linge. Marcher dans le jardin – pas beaucoup plus loin. Faire une chose à la fois. Marquer des limites, dire non, organiser, lister, ranger, simplifier.

Doser - alors dosons.


[Jeudi 21 décembre #1 - Émerger] 


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